articolo di Carla Aramini – traduzione di Joelle Gargadennec
Ribollita : nom d’une soupe cuite deux fois (“rebouillie”).
Il semblerait que l’ancêtre de la soupe au pain remonte au haut moyen-âge, quand, dans les châteaux, les nobles avaient l’habitude de déposer les bouts de viande (essentiellement du sanglier ou autre gibier) sur
des morceaux de fougasse épaisse et azyme (les “mense”) qui faisaient office d’assiette. A la fin du banquet, les domestiques passaient, récoltaient les “mense” imprégnées des différentes sauces et les mettaient dans un chaudron avec le peu de légume à disposition. Le chaudron était placé au-dessus du feu et son contenu bouillait doucement durant toute la nuit. Le jour suivant, la soupe était prête.
Quelle qu’en soit l’origine, il s’agit d’un plat pauvre.
Les gens de nos campagnes pétrissaient eux-mêmes le pain qui pouvait peser jusqu’à deux kilos et devait durer plusieurs jours .En ces temps-là, le gaspillage n’était pas à la mode; le pain dur n’était pas jeté, mais mélangé aux légumes cultivés au jardin potager. Vu que la soupe était préparée en grande quantité,on réchauffait ce qui restait les jours suivants: la savoureuse “ribollita était née! Voici la recette de mes grands-parents!
Ingrédients Les doses, à titre indicatif, sont pour 6 personnes:
500 g de pain toscan de préférence cuit au feu de bois et rassis (remplacé par du pain de campagne) – 4 carottes - 1/2 chou de Milan ou chou frisé – Une botte de blettes - 400g de chou noir (bien meilleur quand il a été exposé au gel) – 1 oignon – 2 branches de céleri et un peu de persil - 700g de flageolets blancs cuits et leur eau de cuisson “broda” – 3 tomates - Un brin de thym - 3 ou 4 pommes de terre - Huile d’olive extra vierge
Préparation
Dans une marmite, faire rissoler, à l’huile d’olive, l’oignon, le céleri et le persil. Ajouter les pommes de terre ,les carottes en rondelles, les blettes, le chou frisé et le chou noir, y joindre les flageolets déjà cuits et leur eau de cuisson en ayant soin d’en écraser une partie, les tomates ou une purée de tomates et enfin des brins de thym (qui seront ôtés en fin de cuisson). Laisser cuire longuement. Quand tout sera bien cuit, griller les tranches de pain. Dans une autre marmite, verser un peu de soupe chaude, disposer les tranches au fond puis encore de la soupe et ainsi de suite par couches successives. Laisser reposer jusqu’à ce que le pain se soit imprégné et servir de préférence dans des récipients de terre cuite ( « coccio »).Le jour suivant, réchauffer de l’huile d’olive dans une casserole ; ajouter le reste de soupe au pain en ayant soin de bien mélanger. S’il se forme une légère croûte au fond de la casserole, ce n’en est que meilleur ! Servir en ajoutant un filet d’huile d’olive et la « ribollita » est fin prête ! Bon appétit !
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